À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Marie, une figure incontournable du basketball dans le Grand Est ! 🌟

Dans cette interview exclusive, elle nous partage son parcours, son engagement et sa vision de la place des femmes dans le monde du basket. Un échange inspirant qui met en lumière les défis et les avancées pour plus d’égalité dans le sport.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans le monde du basket et ce qui vous a amenée à occuper le poste de secrétaire générale de la Ligue Grand Est ?

C’est un parcours entremêlé de liens familiaux et amicaux ainsi que de belles rencontres. 1ère licence à 5 ans et depuis 45 autres sans discontinuité. Joueuse, entraîneure, arbitre pour donner des coups de main, et enfin dirigeante pour transmettre tout ce que j’ai eu la chance de vivre grâce au basket. Puis la reconnaissance de mon activité en faveur du basket féminin avec l’élection au comité directeur de la Ligue Grand Est pendant 6 ans et à présent le poste de Secrétaire Générale pour faciliter le fonctionnement de notre grande structure.

Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans votre fonction au quotidien ?

Mon quotidien est un défi à lui seul entre mon métier de professeur d’EPS, les activités de mon club et de la Ligue, et surtout le temps et l’énergie consacrée à ma famille et mes amis.

Je jongle entre tout ça grâce à beaucoup d’organisation et la bienveillance de mon entourage. Je m’épanouis dans cette hyperactivité qui correspond bien à ma personnalité, mais j’ai besoin parfois de pauses pour recharger mes batteries.

Comment percevez-vous l’évolution du basketball en Grand Est depuis que vous êtes impliquée dans la Ligue ?

Je suis élue depuis la création de la Ligue Grand Est en 2018. Notre objectif est toujours de faire se rapprocher les territoires en harmonisant nos pratiques et en optimisant nos formations. Ce travail de coopération active progresse chaque jour et porte ses fruits, comme en témoigne la très belle augmentation du nombre de licenciés dans la région. Cette évolution positive touche tout particulièrement le basket féminin dont les effectifs ne cessent de croître, ce qui me fait particulièrement plaisir.

En cette Journée des Droits des Femmes, quel regard portez-vous sur la place des femmes dans le monde du basketball, aussi bien sur le terrain qu’en dehors ?

La place des femmes dans le basket est bien affirmée : il s’agit du sport collectif le plus féminisé. Toutefois certains secteurs d’activités sont moins investis par les filles, comme l’entraînement ou l’arbitrage. Beaucoup de programmes ont vu le jour pour donner davantage confiance à celles qui ont envie de faire avancer notre discipline et j’encourage par ce témoignage toutes celles qui auraient des doutes, à franchir le pas.

Avez-vous été confrontée à des obstacles en tant que femme dans ce milieu ? Comment les avez-vous surmontés ?

Durant toute ma carrière de technicienne je me suis souvent retrouvée à être la seule femme à occuper cette fonction. J’ai eu très peu à souffrir de remarque misogyne, ou de condescendance. Dans mon rôle de dirigeante, cela n’a pas posé de difficulté particulière non plus. J’aime à penser que j’ai eu la chance de côtoyer énormément d’hommes intelligents et que c’est encore le cas. L’humour a souvent été le moyen de surmonter certaines situations embarrassantes, ainsi qu’une bonne dose de confiance en soi.

Selon vous, que faudrait-il améliorer pour favoriser encore plus l’accès des femmes aux postes à responsabilités dans le sport ?

Je trouve la loi sur la Parité dans les instances dirigeantes regrettable mais nécessaire. Les choses évolueront trop lentement sans ce coup d’accélérateur. La mixité est un atout, mais il faut l’avoir essayée pour en être convaincu. Les femmes doivent se préparer pour être prêtes à endosser ces nouvelles responsabilités. Cela passe par du coaching, des programmes d’accompagnement, comme le Club des 300 du CNOSF, ou d’autres formations plus techniques. Les hommes en auraient d’ailleurs besoin également.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui souhaitent s’investir dans le basket, que ce soit en tant que joueuses, arbitres, coachs ou dirigeantes ?

Je leur dirais de foncer car ce sont des expériences humaines passionnantes. Le chemin est truffé d’embûches, mais avec de la volonté, du travail et de l’organisation, elles pourront atteindre leurs objectifs.

Quel message aimeriez-vous faire passer en cette Journée des Droits des Femmes ?

J’aimerais relayer le thème officiel de cette journée 2025 : « pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Pour moi cela signifie un engagement quotidien pour faire évoluer les mentalités à ce sujet. Cela passe par des conseils à mes élèves, la possibilité offerte à des filles de tous horizons de pratiquer le basket dans un club accueillant, l’organisation d’actions en faveur de l’inclusion et de l’insertion par le sport. L’incarnation de valeurs qui ne transigeront jamais avec le sexisme.

C’est surtout de dire que ce combat doit être partagé par tous, hommes et femmes, pour que cessent les discriminations et que nos relations puissent être apaisées et équitables.

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